COMPTE RENDU DU COMITE TECHNIQUE MINISTERIEL
DU 17 OCTOBRE 2019
Madame la secrétaire générale,
Les réformes successives de l’organisation territoriale des services publics conduites toutes à un train d’enfer sans jamais en tirer le bilan, ont amené à une désorganisation et des pertes d’efficacité des services de l’État.
Le seul remède trouvé par ce gouvernement est d’en ajouter une nouvelle sur la base de la nième revue des missions et sans véritable inventaire. Pourquoi cette course folle ?
Dans le prolongement et l’approfondissement des réformes de la RGPP et de la MAP, le programme Action Publique 2022 lancé par le gouvernement en octobre 2017 et les textes qui en découlent, procèdent à une réduction drastique des dépenses publiques, à l’abandon pur et simple de certaines missions publiques, à la disparition de services publics de proximité et à la restructuration des services de l’État.
Ainsi la loi de transformation de la fonction publique promulguée le 6 aout dernier, et son flot de décret, font partie de cette stratégie. Dès ces jours ci, est examinée en Conseil Supérieur de la Fonction Publique le décret qui acte la disparition prématurée du rôle du CHSCT dans les réorganisations (ce sera aux CT d’apporter leur avis) limitant de fait le rôle des organisations syndicales alors que justement des réorganisations et restructurations d’ampleur se mettent en oeuvre dans nos direction et que le rôle des CHSCT aurait été d’un apport majeur pour défendre les conditions de travail des agents.
La CGT rappelle que les alertes que nous vous remontons sur la souffrance des personnels se trouvent aujourd’hui confortées par les résultats de l’étude d’impact lancée par le ministère des solidarités et de la santé sur le périmètre des services déconcentrés du TRAVAIL et de la JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE LA COHÉSION SOCIALE. Il ressort de cette étude qu’aujourd’hui, les impacts et risques professionnels sont majeurs, bien supérieurs à ce qui avait pu être détecté dans les précédentes réformes. Nous sommes donc bien face à une réforme pathogène.
A l’opposé de cette vision, La CGT défend un modèle de société au sein de laquelle les services publics doivent être développés au service notamment de la satisfaction des droits et des besoins fondamentaux, de la mise en oeuvre d’une nouvelle logique de développement et dont les missions sont exercées par des fonctionnaires (sous statut), indispensables pour garantir l’impartialité, la qualité du service et la satisfaction de l’intérêt général.
Porteuse de propositions dans ce sens, la CGT s’oppose dès lors résolument à ces réformes qui sous couvert de modernisation et de recherches d’économies, contribuent à la casse du service public dans l’objectif de sa marchandisation, et vont à l’encontre de l’intérêt général, tant au niveau régional que départemental.
Déjà dans les ARS cette logique est à l’oeuvre comme à l’ARS Océan Indien ou un appel d’offre pour habiliter des sociétés privées à intervenir sur la lutte anti vectorielle, a été passé dans le dos des agents public dont c’est la mission. C’est proprement méprisant et scandaleux et la CGT demande l’annulation de ce processus!
Pour rajouter à tout ça, le projet de réforme des retraites proposé par le gouvernement peut dès aujourd’hui se résumer en 2 mots : tous perdants !
Dans ce contexte d’attaques incessantes sur les fonctionnaires, la CGT de notre ministère appelle les tou-te-s les agent-e-s, à se mobiliser et à participer, à côté de FO, la FSU, Solidaires et plusieurs mouvements de jeunesse à une journée de grève jeudi 5 décembre interprofessionnelle, prochain, dans la continuité des mobilisations des services des urgences, des pompiers ou de la RATP pour s’opposer à ces politiques qui nous envoient dans le mur et imposer d’autre choix, tournés vers le progrès social.
Les élus CGT au CTM Santé-Solidarités
(Mail envoyé à tous les agents)
Bonjour à toutes et à tous,
Les organisations syndicales ministérielles « CGT, CFDT, FO », regroupées en intersyndicale, rejointes par l’UNSA AS, et appuyées par la CFTC et SUD, ont décidé de boycotter le CTM affaires sociales du 4 juin dernier au motif que la question de la réforme de notre ministère, tant celle des services déconcentrés que celle de l’administration centrale, ne figurait pas à son ordre du jour.
Elles ont exigé de l’administration la tenue dans les délais les plus brefs d’un CTM extraordinaire consacré à cette question cruciale, présidé en outre par la ministre en personne. La DRH a répondu positivement à notre demande légitime. Vu la parution de la circulaire du 5 juin 2019 relative à la transformation des administrations centrales et aux nouvelles méthodes de travail, et estimant que celle afférente aux services déconcentrés ne va tarder, il apparaît évident que la tenue de ce CTM extraordinaire ne saurait trop tarder.
Il est important que les agentes et agents de notre ministère, quel que soit l’endroit où ils servent et quel que soit leur statut d’emploi, sachent ce qui les attend. Rien n’est pire que l’incertitude. Il est important que sur la base des informations qui nous seront données, l’intersyndicale puisse engager des débats avec l’ensemble des personnels, et ainsi définir collectivement avec vous, la manière dont nous allons affronter la suite des évènements qui risque de se révéler critiques.
L’intersyndicale vous tiendra informés et ne manquera pas de se concerter avec vous.
DECLARATION CGT PREALABLE AU CTM DU 20 FEVRIER 2019
Madame la Secrétaire générale,
Le CTM de ce jour est l’occasion de vous interpeller à nouveau sur la réforme de l’organisation territoriale de l’Etat. Les informations qui nous remontent des services laissent entrevoir une réorganisation à la carte des services du Ministère, et des questions deviennent prégnantes sur le devenir des agents.
– Si le transfert des personnels Techniques Jeunesses et Sport à l’éducation nationale semble acté, qu’en sera-t-il des personnels administratifs qui travaillent avec eux ?
– Où en êtes-vous de l’évaluation des demandes individuelles des agents des TASS/TCI qui souhaitaient revenir dans les réseaux du MAS ?
– Certaines directions semblent destinées à disparaitre, et pas des moindres, comme la DRJSCS Ile-de-France, où en sont les arbitrages ?
– Quelle politique pour les contractuels précaires dont regorge notre ministère dans ce contexte?
Derrière ces questions, vous vous en doutez, l’inquiétude des agents est forte. D’autant que les mesures proposées par le gouvernement dans le cadre de la réforme de la fonction publique ne sont pas de nature à les rassurer. Bien au contraire, les outils pour dégraisser les effectifs de la fonction publique d’Etat sont en train d’être aiguisés : prime de départ volontaire, rup tures conventionnelles, les décrets sont prêts et le gouvernement veut aller vite.
Par ailleurs, le dialogue social est en train de devenir un marathon. Nous revendiquons le temps nécessaire pour faire le lien avec les agents, chose qu’il devient très compliqué à faire tant les réunions d’instances et groupes de travail s’enchainent. Un dialogue social bâclé, voilà qui n’augure rien de bon pour la suite. D’autant que les textes ne sont pas modifiés pour autant. Le document soumis tout à l’heure au vote du CTM reconvoqué avait essuyé un vote défavorable unanime des OS. Comme ça a trop souvent été le cas, le texte est représenté devant le CTM sans avoir subi la moindre modification.
Autre exemple, le manque de suivi des points qui sont passés à la consultation de ce CTM. Nous venons d’être informés que les commissions d’aides financières seront finalement laissées en région. Et ce après avoir passé en CTM, le texte qui centralisait au niveau national ces commissions il y a quelques mois contre l’avis des OS. Cela aurait dû faire l’objet d’un point à ce CTM également.
Vous le voyez, en avançant à marche forcée, vous dégradez le dialogue social. Cette manière de faire porte le germe de la mise en œuvre d’une réforme dure et lapidaire pour les agents de la fonction publique en général et de ce ministère en particulier. Pour rappel, le chef de l’Etat s’est largement employé à contourner les organisations syndicales, il y a récolté une révolte sociale sans précédent. La CGT vous exhorte à reconsidérer la manière dont vous envisagez le dialogue social dans ce ministère, et à vous appuyer sur les conclusions de l’audit IGAS qui avait été fait il y a peu, particulièrement en ce qui concerne les échanges et les réponses de la DRH lorsqu’elle est sollicitée par les organisations syndicales.
Enfin, il est encore un sujet qui est d’un intérêt fort aux yeux des agents : la question de promotions. Vous vous étiez engagé à faire un point sur les échanges que vous avez avec le guichet unique sur les ratios pro/pro 2019-2021 dont on est sans nouvelles depuis des mois malgré la tenue des CAP. La CGT qui porte depuis 2 ans maintenant le combat de l’augmentation de ratios promus-promouvables, et des promotions de C en B et de B en A (où soit dit en passant vous deviez revenir vers nous pour nous proposer une négociation), la CGT donc, vous demande des réponses sur les positions prises par le guichet unique et les conséquences pour les agents.
Les élus CGT au CTM Santé-Affaires Sociales
Au programme :
La déclaration préalable sur les carrières à l’entête du SNASS a été rédigée en commun avec le SMAST.
Le SMAST-CGT vous souhaite bonne lecture !
Déclaration préalable sur les carrières CTM-12-12 Déclaration préalable CGT-CTM 12-12 CR_CTM_12dec2017Vdef
Au menu de cette instance Points pour avis :
Points pour information :
Ce CTM était présidé en première partie par Madame Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, puis en seconde partie par M. Blondel, directeur des ressources humaines.
L’intervention de la ministre
Madame Buzyn a déclaré qu’elle était heureuse d’être présente. Elle a souligné que les politiques publiques ne pouvaient être menées qu’en s’appuyant sur les personnels. Elle s’est déclarée à l’écoute des représentants du personnel ainsi que son cabinet. Elle est consciente des préoccupations de qualité de vie au travail qui existent en ARS et dans les directions régionales.
La ministre a rappelé que tous les ministères étaient touchés par la réduction des effectifs. Elle souhaite « sortir de la logique du rabot » et qu’une réflexion soit engagée sur les missions en prenant en compte les opportunités du numérique. Elle a fait part de la confiance qu’elle accorde aux équipes dirigeantes du ministère.
En ce qui concerne la Cohésion sociale, les missions sont exercées dans un contexte difficile. Elle a avoué n’avoir « pas tout compris » à l’organisation territoriale DR(D)JSCS / DDCS(PP). Les ARS constituent la « colonne vertébrale » des politiques de santé et médico-sociales. Le secrétariat général assure la direction en fixant des objectifs clairs. Elle souhaite donner plus de marges d’autonomie aux acteurs de terrain que sont les directeurs généraux d’ARS. Le nombre d’instructions qui leur seront adressées sera réduit.
En ce qui concerne les personnels, son action sera axée sur deux thématiques principales : améliorer les relations de travail, lutter contre les discriminations. Le baromètre social constitue un outil pour progresser. Elle se félicite que toutes les ARS soient à présent partie prenante de la démarche. Il convient de développer une culture de santé et de sécurité, de rechercher des formules plus souples en matière d’aménagement du temps de travail afin de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle. Elle compte mener une politique résolue en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, contre les discriminations liées au handicap, à l’âge, aux origines, à la santé. Au-delà du label Diversité, le label Egalité est à rechercher. Ce n’est pas une fin mais un moyen.
La ministre a conclu en rappelant qu’elle était à l’écoute et disponible. Elle se propose de revenir au CTM en cas de besoin.
La réunion était présidée par M. Blondel, DRH ministériel.
Il s’agissait d’un CTM reconvoqué suite à la séance du 6 décembre 2016 où plusieurs textes avaient fait l’objet d’un rejet unanime des organisations syndicales.
Dans un premier temps, le ministère avait reconvoqué le CTM pour le 16 décembre 2016. Les organisations syndicales, dont la CGT, avaient demandé un report de ce CTM reconvoqué afin de pouvoir disposer de plus de temps en vue d’une réécriture des projets de textes. Le ministère avait accepté.
Ci-dessous le compte rendu, une information concernant le retard de publication des arrêtés d’avancement ainsi qu’une information sur la titularisation des contractuels en 2017.
crcgt_ctm_6dec2016v2 retards_publicationarretes titularisation-des-contractuels