IMPRESSIONS CéGéTistes A LA SUITE DE LA CLC DU 09 septembre 2014

 A notre demande, le DGS a fait un point sur le calendrier de la refonte des agences, en attendant la réunion d’une CLC spéciale sur se sujet qui se tiendra suite à notre demande.   

 Nous avons demandé à ce que soient invités à cette CLC exceptionnelle du mois d’octobre, à titre d’experts, des représentants du personnel des agences, notamment INVS, INPES et EPRUS. 

Car nous sommes bien sûr très inquiets : cette restructuration des agences (et éventuellement la réorganisation de la DGS qui s’ensuivra) ne nous semblent avoir aucun mobile de santé publique, aucun intérêt pour améliorer l’organisation du paysage sanitaire, mais être uniquement justifiées par une volonté d’économie budgétaire à tout prix, quand bien même ce serait au prix de la santé publique. 

Nous sommes inquiets du processus de concertation réduit à quelques grandes réunions – opérations de communication, de vitrine : assemblées de tous les personnels avec mises en scène assez grandioses (et quelque peu « décalées », de l’avis de certains d’entre nous) sans qu’aucun document écrit ne soit jamais remis pour la concertation, sans qu’aucune garantie ne soit donnée aux personnels visés, alors que des licenciements interviennent déjà dans les Agences concernées avant même que l’opération  ait officiellement commencé. 

Alternent les propos rassurants, pour ne pas dire lénifiants : « nous avons le temps d’une concertation approfondie avec toutes les parties prenantes », « le chapitre avance sans aucune célérité », « le calendrier de la loi laisse le temps de prévoir les ajustements nécessaires » et l’annonce de décisions rapides : le DGS nous annonce, avant même la date qu’il prévoit pour la CLC spéciale que nous lui avons demandée, qu’il fera une réunion avec tous les personnels des agences le 30 septembre prochain où « seront communiqués le calendrier de mise en route, le site d’accueil de la nouvelle agence, comment les mouvements se feront, comment les agents seront accompagnés, quelles seront les formations pour leurs mobilités».

Que c’est bien dit ! « Accompagner » les agents [vers…vers…vers où, au fait…vers la sortie ?], « les former pour leurs mobilités », vous voyez, tout est prévu, ne vous inquiétez pas… 

Si vos représentants CGT font part de leurs inquiétudes, notre directeur nous annonce, accrochez vous bien, que « tout n’est pas construit quant à la comitologie » (c’est clair, non ? nous voilà rassurés) et que « pour la DGS, les chantiers concernant le projet de loi restent prioritaires ». Si l’on interroge précisément sur le calendrier pour la restructuration de la DGS (oh ! non ! quel vilain mot : « restructuration », parlez plutôt d’ «ajustements » je vous prie !), notre chef comitologue nous rassure se tournant vers sa cheffe de cabinet qui opine, comme toujours, confiante et rassurante : « oui, oui, un comité des directeurs est bien programmé sur le sujet pour le 3 octobre prochain et 2 réunions des encadrants sont prévues à la mi octobre et à la mi novembre ». Tout cela, précise-t-elle,  devrait nous permettre d’atteindre le 16 décembre 2014 où une réunion de l’ensemble des personnels de la DGS est déjà programmée. Alors, c’est pas de l’organisation rassurante ça, de quoi s’inquiète-t-on ? Tous nos encadrants veillent sur notre avenir, on vous dit ! Des ajustements qu’ils ne feront QUE dans l’intérêt de la santé publique et des agents concernés ! Pas du tout pour être les bons élèves d’une politique d’austérité qui brade les administrations, non, non, non, qu’est-ce que vous allez chercher pour inquiéter les gens. Ces CéGéTistes, ils sont insupportables ! 

Nous sommes d’autant plus insupportables de ne pas applaudir à l’annonce d’une nouvelle assemblée de notre grande famille la DGS, qu’on a fait remarquer à notre Directeur que la dernière assemblée du personnel du 4 juillet 2014 ne nous avait pas paru être un modèle de démocratie sanitaire (même si nous avons précisé en toute objectivité que certains membres du personnel avaient, pour leur part, apprécié la reconnaissance de leur travail que constituait pour eux la présence de la Ministre) : l’aspect show biz, les petits fours, l’apparition « surprise » de la ministre, les remerciements grandiloquents de celle-ci (« sans vous, je ne suis rien !  » ; « je ne suis que par vous !» ; « j’ai besoin de vous ! »…) alternant avec les remontrances feutrées (« La presse s’intéresse à vous mais vous vous intéressez parfois à la presse…parce que ces sujets sont importants, il faut veiller à les traiter avec soin et cohérence »)… 

Nous avons dit aussi que plusieurs d’entre nous, au cours de la seconde partie, supposée « discussions » et « libres échanges » de la réunion, ont été choqués devant le peu de considération, voire même le manque de respect, qui ont accueilli certaines des rares questions. 

Nous avons fait valoir que l’amertume de certains agents est d’autant plus grande devant ces pseudo concertations qu’elles ne touchent pas uniquement le dialogue entre notre direction et ses personnels. Beaucoup d’agents ont travaillé avec acharnement à rédiger un projet de loi de santé avec des règles du jeu pour le moins contraintes : il fallait ne proposer que des mesures qui ne coûtent pas un euro, qui ne fassent pas une vague, et qui permettent d’alimenter des éléments de langage aux titres aussi creux que ronflants : « des enjeux majeurs pour la santé de nos concitoyens », « la mise à mort des inégalités sociales de santé », « un défi pour le monde de demain », « une solution d’excellence pour transformer la santé des Français », etc. etc. Et les procédures de consultation obligatoires sur le projet de loi sont tout aussi expéditives que l’est notre assemblée du personnel : en un temps record, les partenaires sont consultés sur des mesures qui leur sont présentées à la va vite sur des power point, bien entendu sans aucun document écrit préalablement remis, pour donner un avis sur des résumés de textes qui de toute façon seront encore largement retaillés et amputés avant d’être présentés en conseil des ministres. Certains agents très impliqués vivent difficilement cette façon de travailler. 

Benoit Vallet a pudiquement conclu : « la DGS a plus un rôle d’exécution que de maître d’œuvre sur le projet de loi ». Pour une fois, nous sommes d’accord. Et nous nous demandons malheureusement -comme le traduisent les résultats du baromètre social de la DGS – sur quel sujet la DGS a encore un rôle de maître d’œuvre, quels sont ses objectifs et quelle est sa doctrine. 

Vos représentant/es CGT sont vos porte voix : ils/elles restent à votre disposition pour transmettre, au cours des CLC, aussi bien que des autres instances, sans détours et avec détermination, toutes les remarques, suggestions, récriminations, propositions qu’il est souvent difficile de faire entendre individuellement, concernant nos conditions de travail. N’hésitez pas à les contacter !

Les représentantes CGT à la CLC de la DGS :

Fatiha Baghli, Catherine Chardin, Frédérique Doumat, Véronique Van Sinaey, Nadine Bouché, Malika Oussaidène, Marianne Verdié

 

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